28 févr. 2010

I want to pogne

Bon, je vous ai déjà dit mon opinion concernant l'influence de l'anglais dans notre vocabulaire. Maintenant, allons-en au faits et abordons LES ANGLICISMES. Si, après avoir lu ce qui suit, vous croyez encore que nous sommes moins pires au Québec qu'en France......... venez me le dire !



Petite leçon de vocabulaire.

Dans l'exercice suivant, déterminez laquelle de ces expressions est celle qu'on doit utiliser (celle qui n'est donc PAS un anglicisme...). Je vous souhaite, comme notre ex-gardien de but des Canadiens un peu trop 'people' pour les amateurs de hockey, bonne chan !

1. À chacune de vos visites, veuillez présenter votre carte (d'identité / d'identification) au surveillant de l'immeuble.
2. Les élèves sont tenus de respecter (une cédule stricte / un horaire strict).
3. Les (risques / chances) d'une explosion nucléaire dans cette usine sont minimes.
4. On a (chargé / réclamé) des prix excessivement élevés pour l'achat de cet ordinateur.
5. Les négociateurs ont décidé d’aborder la question des clauses (salariales / monétaires) des employés lors de leurs discussions.
6. Ce sont des chiffres très (modérés / conservateurs) que nous proposons pour expliquer le phénomène.
7. Les (frais d'exploitation / coûts d'opération) de cette usine semblent vraiment inquiéter ses propriétaires.
8. Avant de sortir de la salle de cours, veuillez (remplir / compléter) ce formulaire.
9. (En autant que je sois concerné / En ce qui me concerne), on ne doit pas attribuer les manifestations de violence actuelles à l'action des médias.
10. Selon leurs résultats scolaires, les étudiants peuvent être (éligibles / admissibles) à une bourse d'études assez substantielle.


La correction suivra demain les poussinots...

Ces exercices sont tirés du site : http://www.cce.umontreal.ca/349.htm. Du centre de communication écrite de l’université de Montréal

22 févr. 2010

Chronique française 2

Juste un petit clin d'oeil à mon billet sur les expressions françaises vs. celles du Québec... Voici un petit vidéo envoyé par un jeune de l'Île de la Réunion que j'avais animé lors de mon boulot d'intervenante en France. Je crois que je l'ai marqué !

8 févr. 2010

LOL, BRB et autres

Y a-t-il quelqu'un dans la salle qui ne sait pas ce que lol veut dire ?

*silence*

Bon, moi je me suis déjà posé la question. Ok, je vous le confie, j'avais probablement 15 ans et c'était l'époque de gloire d'ICQ, mIRC et autres Altavista (fut un temps !). Bref, depuis, l'expression est devenue classique. Néanmoins, il en existe des milliers d'autres sur lesquels on peut tomber par hasard (ou non) et qui nous laissent souvent bien perplexes devant l'intention de l'émetteur... Quoi faire ?

Rien ne sert de paniquer ou de se rouler en boule dans le fond d'une douche avec un peu de mascara qui coule et une feuille de poèmes auto-destructeurs à la main... On a une question ? Internet a la réponse bien sûr !

Pour survivre parmi le langage slang, quoi de mieux qu'un dictionnaire de slang ? Pour ma part, j'utilise surtout celui ci : InternetSlang.com. Il est clair, rapide et efficace. Merveilleux !

La version française est un peu difficile à trouver, puisqu'on a tendance au Québec à utiliser les 'slang' de nos voisins anglos. Devant l'incertitude et le désarroi, il y a toujours certains sites 'pour les nuls' ou notre ami Google...

À moins que vous ailliez des idées ?

7 févr. 2010

Chronique française 1

« Le temps change toute chose : il n'y a aucune raison pour que la langue échappe à cette loi universelle. » - FERDINAND DE SAUSSURE


S'il y a un jugement de valeur qui me fait ciller les oreilles, c'est celui de la présence des anglicismes dans la langue française. Le pire réflexe qu'un Québécois peut avoir là-dessus selon moi, c'est de déplorer la présence de mots anglais dans le dialecte accentué qu'utilise nos cousins en France.

J'y ai vécu pendant 1 mois cet été, dans un petit village d'Isère, avec des jeunes et des moins jeunes. Or, ce qui m'a le plus frappé, c'est justement cette absence d'expressions anglophones. Avec nos ''fun'', ''cool'', et autres ''shit'' (c'est tellement moins vulgaire que nos sacres...), nous, les Québécois, avons un sérieux regard de conscience à s'infliger. Un jeune de 17 ans typique d'ici, versus un jeune de 17 ans de la région classique française (j'exclue ici Paris parce que Paris s'est démontrée être un pays en elle-même !)... Entre les deux, il n'y a pas de doute : le jeune français a un vocabulaire incroyable ! Les fameux « Je vais faire du shopping ce weekend, j'ai besoin de nouvelles baskets » existent, oui, mais la richesse de l'expression de sa pensée par les mots chez un Français dépasse de loin bien des Québécois que je connais. Pourtant enseignante de formation, tout de même soucieuse de mon langage, lorsque j'ai vécu là bas, j'avais tellement l'impression d'être démunie de vocabulaire... Ouf ! Coup d'orgueil !

Le meilleur exemple par contre de choc linguo-culturel (!) réside surtout dans cette merveille historique qui fait que le Québec a gardé des mots de ses ancêtres que leur pays d'origine a lui-même oubliés. Je pense ici à une phrase, que vous direz complètement banale, mais qui m'a causé bien des regards étranges lors de mon séjour en France. Imaginez-moi, animatrice pour un mois en région française, avec des adolescentes à connaître et avec qui je passerai l'été, une fois passé outre mon accent ''DE CÉLINE DION''.

« J'aime beaucoup la camisole que tu portes avec ce chandail, Caroline, ça te va très bien », dis-je en tant que fille coquette qui aime bien la mode européenne.


Si vous aviez vu le regard que m'ont jeté les filles... je crois que j'ai, pour la première fois de ma vie, enfin ressenti ce que c'est que d'être une Inuit en plein milieu d'une fête africaine. Imaginez-vous donc que les mots 'chandail' et 'camisole' seraient inexistants en France ??? Enfin, dans la région où j'étais, c'était réellement pour eux l'équivalent de ''champ d'ail'' (quoi, tu trouves que je pue ?) et de 'camisole de force' (...et je suis folle en plus ? non mais ça va pas la tête !)

Bref, j'ai eu à me reprendre tellement de fois que ça m'a franchement marquée ! Pas pratique quand on part en camping avec un groupe de 12 jeunes...


« T'as pas vu mon champ d'ail ?! »

1 févr. 2010

Les oreilles qui frisent... les fesses qui pigent !

J’ai une amie qui se prépare en ce moment à passer le test de français destiné aux futurs enseignants. Celui-ci aurait changé depuis les 5 ans où moi-même je l’ai passé. On demanderait maintenant certaines notions d’étymologie. Je trouve cela très louable : dans le fond, plus on connaît les différentes significations des préfixes et des suffixes, les mots inconnus peuvent nous paraître plus faciles à démystifier. Par contre, certaines fois, ces indices ne suffisent pas vraiment…
Je me souviens vaguement d’avoir entendu parler d’un garçon qui se plaisait à enrichir le vocabulaire des ses amis d’une expression bien drôle. Sa phrase préférée était souvent de cette manière : « Julie, qu’a l’y pige ! ». Avec toutes les expressions qu’on peut entendre sortir de la bouche d’un jeune (heum…. J’en connais une bonne trôlée !), je trouvais celle-ci tellement particulière que je l’ai retenue, sans jamais y revenir vraiment.
Le pire, c’est qu’en cherchant dans le dictionnaire, il y a deux ans, alors que je remplaçais dans une classe de 6e année, je suis tombée sur LE vrai mot que je comprenais comme une expression… C’est alors que j’ai tout compris...
CALLIPYGE adj. (gr kallos, beaut, et puge, fesse). 1. Se dit d’une statue qui a de belles fesses. 2. Se dit d’une femme aux fesses plantureuses.

Ça m’a fait bien rire sur le coup. Finalement, il en avait beaucoup de la culture ce garçon !