3 mars 2010

Saviez-vous qu'« il y a plus de 50 règles d'accord du participe passé dans Grevisse »?

Dans une lettre ouverte très bien argumentée, M. Pierre Calvé, Ph.D. en linguistique, nous explique à quel point le français n'a pas su s'adapter aux nouvelles réalités de la communication d'aujourd'hui. Lorsque j'ai lu son propos, en septembre dernier, j'ai tellement aimé sa manière de nous faire comprendre que le français était illogiquement complexe, que j'en ai parlé à mes élèves, des adultes raccrocheurs. Leur première réaction m'a un peu déboussollée : ils se sont empressés de dire que le français était trop difficile pour être intéressant. Or, si on lit bien, M. Calvé n'a jamais dit que le français était une langue laide ou une langue sur sa déperdition... Cela m'a non seulement choquée, mais j'en ai été réellement blessée (ok, peut-être que je prends un peu à coeur tout cela !). Le français est pour moi une langue d'amour, une langue de poésie et d'images.

Autant l'espagnol sonne à mon oreille comme chantant, l'italien comme émotif, le russe venant des trippes et le japonais empreint de minimalisme, le français restera toujours ma langue maternelle que j'aime. Pourquoi est-elle si complexe ? On m'a déjà raconté, alors que j'étais au secondaire, que la plupart de nos orthographes bizarres (pourquoi deux 'r' à ''bizarres' ? pourquoi un 'h' à 'orthographe' et pas un 'f' à la place du 'ph' ?), sont dues non seulement à notre racine latine, mais aussi à l'appât du gain des moines du Moyen-Âge. À l'époque, on payait les scribes à la lettre. Futés, ils ont propablement ajouté deux ou trois doubles consonnes par-ci et par-là pour arrondir leurs fins de mois...

Est-ce vrai ? Je n'en ai franchement aucune idée. Probablement qu'il y a un petit fond de vérité là dedans, mais je trouve l'histoire plutôt mignonne. Je me demande si parfois ils se faisaient prendre à leurs subtilités ? hihihi

Quoi qu'il en soit, l'article présenté plus haut vaut vraiment la peine d'être lu. Dans mon prochain billet, je vous expliquerai quelques petites mauvaises conceptions de la réforme orthographique des années 2000 (oui oui, le fameux : « Ça d'l'air qu'on peut dire des chevals maintenant... »). Vous serez étonnés de voir comment les compromis linguistiques ne sont pas faciles à faire avec la diversité culturelle des communautés francophones !

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